Acceptance - Acrylique sur toile - Karine Delhomme

Chacun de nous connait la définition du bénévolat qui consiste à donner sans attendre en retour. 

Il existe sous toutes ses formes, puisque c'est un don, de temps, d'argent, d'un savoir-faire, de matériel, de vêtements, nourriture ... Le bénévole est attentif à l'autre, il s'oublie non pas dans une absence mais bien dans cette joie d'être au service.

Celui qui donne, reçoit toujours en retour mais pas forcément comme un échange, mais bien dans ce coeur qui unit chaque être humain. Il est évident que si le bénévole donne en attendant quelque chose ... peut-on toujours appeler cela du bénévolat ? Chacun pourra examiner sa conscience et voir ce qu'il fait de son don.

De part mes expériences ou observations, il semble que le bénévolat rime parfois avec privilèges. Souvent j'ai été confrontée à des êtres de bonne volonté qui sous prétexte d'êtres bénévoles, avaient les meilleures places, se garaient le plus près du lieu d'accueil, ou encore se servaient des vêtements mis en dons pour leurs propres besoins, sans parler de la nourriture qu'ils gardaient et se partageaient entre eux. 

Sont-ils encore des bénévoles ou des profiteurs ? Où se placent-ils lorsqu'ils agissent ainsi ? Mais en ont-ils seulement conscience ? 

Pour se valoriser, êtres vus, exister ou encore être utiles à la société, beaucoup adhèrent à des associations caritatives, humanitaires, locales, nationales, internationales ... mais alors, le font-ils pour eux ou pour donner ? Chacun offre son bénévolat en fonction de sa conscience, de manière visible ou invisible, dans la rigueur, la foi ou encore pour s’occuper, se divertir, dans l'amour ou par besoin ...

Le vrai bénévolat nous fait grandir lorsqu'il est pur et dénué d'intérêt personnel alors que l'autre, nous garde dans l'illusion de faire le bien.

Voilà quelques années, je n'avais pas conscience de ce que le mot bénévolat impliquait, car prise dans mon éducation, mes peurs, mon individualisme, je me centrais plus sur mes besoins que sur l'autre.  Dans mon chemin, j'ai rencontré des êtres qui m'ont montré ce qu'est le véritable don, d'être attentive, présente sans me mettre en avant ou me vanter de bonnes actions. Grâce à leur amour, leur compassion, je vois puis accepte mes comportements inconscients. Ainsi je peux prendre responsabilité dans le bénévolat que j'offre dans mon quotidien.

Ce n'est pas dans un jugement mais bien une constatation que j'écris cet article. Chacun de nous avons la possibilité d'amener l'autre à voir et à grandir. Nous sommes tous des dons, et l'amour est le meilleur remède pour élever notre conscience. 

Alors soyons tous des bénévoles de poche, non pas sous les feux des projecteurs mais bien dans la lumière que nous sommes.

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