Voilà un titre qui pourrait servir pour un livre, une thèse ou une conférence. Il y a tellement à dire sur nos relations intergénérationnelles, entre nos parents, nos grands-parents, nos enfants, nos petits-enfants… Où nous situons-nous dans cet arbre généalogique, dans ce chemin de vie que certains nomment le Karma familial ?

Nos relations sont basées sur notre place dans la famille : enfant unique ou famille nombreuse ? Monoparentale ou parents d'un même genre ? Élevé par notre grand-mère, notre tante, une famille d'accueil Parents encore ensemble ou divorcés et à quel âge et dans quelles conditions ? Notre vision de la famille diffère d'un être à l'autre et si la logique serait d'être solidaire et attentif aux siens, quelle serait notre définition de ce lien intergénérationnel ?

D'une société à une autre, d'un continent à un autre, nos relations avec nos anciens ne sont pas toujours les mêmes. Si l'Amour est le ciment, si l'environnement, si les conflits, si les mariages sont la cuisine de toutes les familles sur cette terre, qu'en faisons-nous aujourd'hui de cette famille ? De ce lien de sang, d'adoption, mais aussi d'amour

Certains la fuient pour toutes les bonnes raisons, laissant derrière eux des souvenirs, des colères, des rancoeurs, des blessures qui vont se propager dans nos propres expériences à moins que le pardon profond nous libère et l'aide de toutes les personnes ayant déjà fait ce travail elles-mêmes. Mais quels sont les dégâts de ces relations avec notre famille ? Quelles sont les habitudes, les attitudes que l'on ne voit pas toujours chez les enfants, mais qui nous sautent parfois à la figure à la rencontre d'autres familles qui ne semblent absolument pas fonctionner comme la nôtre.

Avec le recul, nous comprenons que nous ne sommes ni nos grands-parents, ni nos parents ou encore nos enfants. Chacun a son propre chemin et vision de l'existence, faisant des choix au quotidien, de s'éloigner, de rester proches, de juger, de se plaindre, de vivre dans des compromis ou dans un choix de grandir ensemble. Mais sans être l'un ou l'autre, la génétique, l'éducation façonnent un peu les goûts et les attitudes des uns et des autres, même avec deux frères complètement différents. En nous reste un noyau familial qui continue de vivre consciemment ou inconsciemment.

Avec la famille, aussi petite ou grande quelle soit, des choix s'imposent à nous, mais comment à ce jour voyons-nous notre famille ? En perdition Soudé ? Habituée ? Tout sourire extérieur et tristesse intérieure? Murée dans un silence, un respect du patriarche, des repas où l'on connait le menu à l'avance? Des programmes télévisuels partagés? Des disputes politiques, économiques, écologiques? Restons-nous proches de nos anciens par respect ? Par Amour ? Par habitude? Par tradition ..."ben c'est la famille quoi...c'est normal"... Mais qu'est-ce que la normalité dans ces relations intergénérationnelles ?

Qu'apprenons-nous à nos enfants de ces ainés ? De ces histoires de famille, de ses secrets, de ces décès de ces naissances, mariages et remariages? Apprenons-nous des expériences vécues dans ce micro-cosmos ? Posons-nous vraiment la question ? Où j'en suis de ces relations intergénérationnelles dans ma propre famille, mais aussi autour de moi !

Regarder sa famille, ce qu'elle nous a laissé en héritage, le bon et le moins bon, est une façon de se connaitre, d'apprendre de ces schémas de vie, de comportements qui parfois ne sont que des effets miroirs, de gestes, de pensées, de réactions mimées sur ceux qui nous ont élevés et nourris. Mais est-ce une façade ou une réalité de notre fait ? Qui se cache derrière ces façons de faire de notre grand-père, de notre oncle ? 

Que continuons-nous à transmettre ? Un savoir-être, un savoir-faire ou une liberté et une façon de vivre plus simples que nos grands-parents? Et pourquoi cette notion de liberté ? Sommes-nous réellement plus libres qu'eux ou est-ce une illusion liée à la technologie, au confort ménager, à notre carrière et au pouvoir d'achat ? Aux grands voyages au bout du monde? La science qui explique tout ou presque ? Nous sentons-nous plus aventuriers, enhardis, avancés ? Serions-nous dans la comparaison et dans quel sens ? Certains sont aussi passéistes et parlent du passé comme d'un paradis perdu, ou est-ce leur jeune âge qui leur manque ? Qui s'illusionne dans cette histoire de famille finalement ?

Quand nos parents vieillissent, sommes-nous à leur côté ? Avons-nous choisi de vivre à l'autre bout du pays par amour et pour qui ? Mais avons-nous un jour pensé à nous occuper de notre mère ? De cette tante si attentive pendant notre enfance? Quel modèle nous présente actuellement la société ? Avec beaucoup d'argent et souvent des manques de moyens, la société prend en charge nos ancêtres, notre arbre généalogique, que ce soit les maisons de retraite ou les crèches. La famille est prise en charge par un système qui ne convient pas à tous, mais faute de solution ou de mieux, nous acceptons, fermant les yeux sur des structures qui font au mieux pour le collectif, mais qui mettent souvent à mal l'individu. 

Mais où est notre responsabilité ? Pouvons-nous encore mettre le blâme sur la société ? Ou sur nos choix liés à l'argent, au confort, au besoin de consommation ?

Notre relation à nos plus anciens et à nos plus jeunes, que ce soit dans notre famille ou autour de nous, révèle le climat et pour certaines communautés, il serait impensable de mettre des mères ou des pères dans des foyers, préférant garder une pièce pour leurs ainés. Mais le font-ils par amour, obligation, tradition ? 

Cet article ne peut donner de réponse à chacun, mais peut nous guider à voir notre place dans une société qui sera toujours intergénérationnelle, à voir les relations que nous avons avec les plus jeunes et les plus anciens. À notre tour, nous avons été les plus jeunes, élevés par notre famille, nos écoles, nos éducateurs et à notre tour, nous allons être des anciens. Comment aimerions-nous vivre cette fin de vie ? Et si la santé physique et mentale est souvent la première réponse, qu'en est-il de la situation de notre famille à cet égard ? Nous voyons-nous comme un poids pour la jeune génération ? Comme une aide Qu'apportons-nous à ces êtres qui préfèrent demander à Google qu'à ses parents ou grands-parents pas toujours disponibles?

Sommes-nous satisfaits de ce qui est en place à ce jour ? Et que pouvons-nous y faire ? Certains sont peut-être agacés par autant de questions que cet article partage, mais qui se pose réellement ces questions ? 

Se tourner vers la spiritualité peut donner beaucoup de réponses sur le sens de la vie, sur la place de notre être, sur notre relation avec Dieu et avec l'autre. Ne sommes-nous pas tous liés ? Mais qu'en est-il de ces changements ou mises en place qui pourraient redonner sa place aux plus jeunes ou aux plus âgés, sans les parquer dans des espaces colorés toute la journée pendant que les êtres en âge de travailler nourrissent un système qui ne nourrit plus spirituellement les âmes venues vivre une expérience humaine sur terre ?

Chaque jour, nous avons le choix de continuer à vivre dans un système qui ne nous convient pas, de trouver la meilleure façon de vivre pour soi et sa famille, d'accepter l'expérience tout en se posant les bonnes questions et de rencontrer des êtres qui décident de créer un nouveau modèle de société.

En nous, se trouve les solutions, les changements ne peuvent commencer qu'à l'intérieur de nous, afin d'éviter de créer un modèle basé sur l'ancien ancré en nous consciemment ou inconsciemment, en reproduisant le modèle familiale donc social connu, mais en trouvant notre vraie originalité, puis en aidant l'autre à trouver la sienne. De petites choses finissent par créer de grandes choses et chaque génération a une partie de la solution: ensemble, nous sommes plus forts à condition de nous tourner du bon côté de notre coeur divin. 

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