Notre corps est un temple, un lieu d'exploration, un moyen d'expérimenter la vie sur terre, le véhicule de notre âme, géré par un mental, gouverné par un esprit. Cependant le corps n'est qu'un passage, de la naissance à la mort physique, il se passe quelques décennies pour la majorité d'entre nous, entre ces deux dates. S'il n'est pas la priorité, puisque nous ne pouvons pas le sauver, s'il finit avec le temps par s'alourdir, se raidir, se friper, il n'en reste pas moins un outil qu'il faut entretenir dans ce respect puisqu’il porte la vie, la nôtre.

 

La façon dont on s'occupe de son corps, notre relation avec lui, est le reflet de nos pensées, de nos priorités, de nos intérêts, de nos choix. Un être à l'écoute de son âme, s'occupe de son corps, en prenant soin de lui dans la justesse mais sans en faire un but, une finalité. Un être qui est plus tourné vers l'extérieur, est naturellement enclin à prendre soin de son physique, dans l’image qui souhaite donner, sauf si dans un manque d'amour ou de respect pour lui-même, il le détruit consciemment ou inconsciemment. Le corps est à la fois un motif, d’amour, de rejet, de frustration, de plaisir…

 

Les désagréments de notre corps, nous alerte sur notre santé intérieure physique, psychologique, spirituelle, et l’interprétation varie d’une conscience à l’autre. Si l’analyse est nécessaire et la consultation va de paire, il n’en reste pas moins que le physique n'est que la conséquence et la maladie une étape dans cette approfondissement, dans ce parcours de vie, pour nous et pour ceux qui nous entourent.

 

Aller voir le médecin lorsque le corps va mal, est un acte d’amour, de bienveillance. La souffrance du corps peut être terrible pour celui qui la vit, c’est une épreuve physique, psychologique et ceux qui arrivent à la dépasser ou du moins à « vivre avec », à la transcender,  trouvent en eux, une grande force… La guérison est souvent intérieure et ne reflète pas toujours un mieux être physique mais un chemin personnel d’un grande intensité. La vraie guérison va de l’intérieur vers l’extérieur et un être peut continuer à être physiquement malade mais être guéri dans son âme. La manifestation physique n’est pas toujours à la hauteur du miracle qui s’est opéré en nous.

 

Ainsi soigner un mal physique sans en comprendre l'origine, sans aller en profondeur dans notre parcours de vie, ne sert à rien ou presque. Vous êtes dans un mieux être un temps mais c’est peut être illusion. Le savoir est une chose, y travailler avec honnêteté et humilité en est une autre.  La génétique joue un rôle et nous ne sommes pas tous à la même enseigne, entre karma familial et personnel...que nous montre le corps?

 

Le corps est un miroir mais un pâle miroir du coeur qui l'habite. S'il peut donner des indications à un observateur extérieur, il n'en reste pas moins un moyen et non une finalité.

 

Alors faut-il soigner le corps ? Le mental? L'esprit? L'âme? Tout est juste, c'est une question de priorité intérieure, même si la finalité est la même pour certain. Avoir une bonne alimentation, faire de l'exercice, limiter la chimie, il n'en reste pas moins que l'obsession du corps est peine perdu, mais travailler sur ce qui créer les désagréments dans le physique, ne peut que donner des résultats qui nous rapproche de notre essence.  C'est l'âme que nous devons guérir puisqu'elle est immortelle et non le contraire.

 

L'exercice en conscience s'apparente à une méditation, que ce soit le yoga, la danse, le mouvement, la nage, c'est un moment pour faire le vide, se recentrer sur soi, dans un besoin de calme, de détachement. L'oxygénation du corps est nécessaire mais c'est surtout celui du mental, aussi tous les moyens sont bons si l'intention est juste.

La performance physique n'est pas nécessaire, écouter son corps, ses blocages, ses tensions, nous donne des indications sur notre état d'esprit et nous pouvons y travailler et aller toujours plus loin dans cette introspection. 

Vivre en conscience, dans une hygiène de vie intérieure aura des effets sur le corps bien évidemment, l'un ne va pas sans l'autre. En travaillant à la fois sur nos pensées, nos schémas de vie, tout en étant attentif à notre nourriture en écoutant ses besoins réels, faire de l'exercice en conscience, nous permet l'aller plus loin et surtout de moins souffrir dans la matière.

Le corps est magnifique quelque soit son apparence, c'est une mécanique incroyable aussi bien dans la globalité que dans le détail. 

 

Ce n'est cependant qu'un état visible de notre évolution. Alors à chacun d'y voir sa priorité, d'aller plus loin pour comprendre la place qu'il donne à ce corps, sa façon de s'exprimer, en prendre soin, mais par dessus tout de l'aimer. Le corps n'est pas un trophée mais bien un véhicule qu'il faut entretenir sans pour autant l'exposer dans une galerie.

 

Vous êtes une oeuvre d'art, de l'intérieur vers l'extérieur.

Retour à l'accueil