Donner, se faire prendre...quelle est la limite?

Cet article, comme tous ceux partagés sur ce blog, est issu de mes expériences sur ce chemin qu'est la vie. A travers leur lecture, je souhaite apporter des pistes pour chacun sur cette route vers la connaissance de soi, vers l'ouverture de la conscience qui ne connait aucune limite.

Au réveil, j'avais au fond de moi, cette sensation de me 'faire avoir', ce malaise croissant au fond du ventre qui exprime une injustice, une situation pas très claire que je vis dans mon métier.

En méditant ce matin, une phrase m'est venue: Donner ou se Faire Prendre? Quelle est la limite? Jusqu'où peut-on donner sans être pris pour une naïve, ou pire un pigeon?

J'ai pour cela, du ouvrir les yeux sur mes comportements avant d'accuser l'extérieur. Que me renvois cette expérience sur ma façon de fonctionner? Miroir, mon beau miroir que cherches-tu à me faire découvrir?

Cette semaine, j'ai pu observé une connaissance, venir rendre visite à une amie et s'installer une heure ou deux pour bavarder. Je pouvais voir le flux énergétique qui passait d'un individu à l'autre. Je pouvais ressentir, la personne se décharger de ses émotions et prendre l'énergie de l'autre. En me détachant, j'ai accepté ce "jeu" entre ces femmes qui fonctionnent de la même manière sans le savoir. L'une d'elles après cette échange m'a exprimé sa fatigue et sa colère face à son amie. Ce fut pour moi l'occasion de lui expliquer ces échanges non conscients, où l'un prend et l'autre est pris. Dans le film, "La prophétie des Andes", c'est parfaitement expliqué.

A travers mes relations professionnelles, je suis amenée à préparer des dossiers de proposition d'ateliers, de stages ou accompagnements. Quand l'inspiration est là, le travail n'est absolument pas pénible, il prend du temps mais les idées et l'énergie circulent en moi. Je suis en mode réceptivité et je donne un maximum d'informations dans le plaisir du partage et du travail bien fait.

Le seul hic, c'est que nous ne sommes pas tous dans la même dynamique. Bien entendu, ce projet là ne m'appartient pas directement puisqu'il passe par moi. Cependant j'aide de part ma vibration, mon énergie, la ou les individus qui vont les lire et s'en inspirer. Mais quand on me demande des ateliers et que je ressens au fond de moi que c'est pour eux et non pour travailler avec moi...ce malaise, cette sensation "de se faire avoir" ressurgit. 

Donner, oui, travailler dans le partage, oui, mais se faire prendre consciemment des idées, des concepts pour les aider à rebondir, ce n'est plus juste. Cependant comment leur expliquer si leur conscience n'est pas la même que la mienne? C'est là que le positionnement intervient. Dans la justesse et la confiance, dire NON, est un acte de foi, un acte d'amour pour soi et pour l'autre qui le comprendra sur le moment ou plus tard ou dans une autre vie.

C’est à moi de ressentir si dans mes actions, je peux leur apporter plus qu’un simple atelier et alors servir quelque chose qui me dépasse.

Le comprendre c'est un pas, l’intégrer c’est autre chose! 

Cette photo, c'est un hommage à Gaïa, qui a toujours donné sans jamais rien demander...à part peut-être quelques biscuits!